ISO à vendre

ISO et son histoire : des frigos aux voitures de course

C'est à Gênes, sur la côte méditerranéenne italienne, que naît, de l'inventivité de l'ingénieur Renzo Rivolta, la marque ISO. A son origine, en 1939, ISO est une marque d'électroménager, connue sous l'appellation d'Isothermos, fabricante de réfrigérateurs... Elle se lance peu à peu dans la construction de tramways, puis, après la guerre, dans la fabrication de motocyclettes. En 1953, Renzo Rivolta fonde ISO Autoveicoli SpA, et développe la petite Isetta dès 1955, une voiture minuscule qui aura du mal à faire oublier l'omniprésente Fiat 500 qui bénéficie d'un quasi monopole en Italie. La marque devra se tourner vers l'Allemagne et le Brésil pour rencontrer un certain succès avec cette voiture en forme de bulle.

ISO prend alors un tournant majeur dans sa gamme en se lançant dans la construction de modèles haut de gamme. L'ISO Rivolta GT 300 fait son entrée sur le marché en 1962. C'est un coupé au design travaillé, tout autant que le moteur V8 tout droit tiré de la Chevrolet Corvette de l'époque.

ISO et ses modèles emblématiques

Outre l'Isetta, petite voiture "pot de yahourt" surtout connue pour être décriée en Italie dans les années 50, ISO aura marqué l'Italie par sa création de voitures au design sportif dans les années 60 et 70.

L'ISO Rivolta GT 300 est rapidement l'objet d'une commercialisation aux Etats-Unis dès sa présentation en 1962. Cette automobile d'un nouveau genre pour la marque ISO rencontrera un beau succès.

Les ventes extraordinaires de ce coupé italien permettront à d'autres modèles prestigieux de se développer au sein des studios de Renzo Rivolta. Parmi ces modèles on retrouve en 1965 l'ISO Rivolta Grifo A3L (400 ch, 270 km/h). Suivront, fort du succès d'ISO, une voiture chaque année : la Grifo L300 de 1967, en 1968 la Super Grifo puis la somptueuse berline ISO Rivolta Fidia, et pour finir en 1969 la GT 2+2 ISO Rivolta Lele.

L'après crise pétrolière se fera sans ISO

La firme ISO ne se relèvera malheureusement pas de la crise pétrolière de 1973. La marque décline, sous la concurrence de plus en plus forte d'Aston Martin ou de Maserati, qui jouent également sur des designs italiens couplés à des moteurs puissants. Non reconnue pendant longtemps comme constructeur automobile aux Etats-Unis, ce qui lui imposa des normes plus sévères en vue de la commercialisation, la firme ISO disparaîtra définitivement le 31 décembre 1974. Un musée ISO Rivolta, présent sur le site historique de production de la marque, à Bresso près de Milan, permet encore à ce jour d'apprécier l'histoire de cette firme italienne mythique.